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Be all over

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Be at home and be all over...


¡ Mira !

Publié par Elia sur 5 Février 2014, 19:33pm

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On arrive enfin à sortir de l'aéroport, c'est le moment de choisir un bus pour aller dans le centre de Londres. On monte dans le rouge. Les touristes y montent par dizaines. On se retrouve à l'avant, de nombreuses langues s'entrechoquent, le bus démarre. C'est parti ! Le trajet se déroule sans accroc, et on se sent déjà dépaysé quand on entend la radio anglaise. On y comprend pas grand-chose, on sent déjà que la compréhension ne va pas être facile. Quand on arrive dans le centre de Londres, on voit vraiment un paysage très British. Des drapeaux du Royaume-Uni, des bouches de métro « underground » exactement le même paysage que dans les plus beaux films romantiques. J'avoue qu'on ne savait pas très bien où se situait notre auberge de jeunesse et dans l'excitation on est descendu à Notting Hill sans trop réfléchir. On allait porter nos bagages tout l'après-midi dans le froid londonien. On aperçoit au loin un grand parc, on décide d'y aller et d'un seul coup, le temps se couvre. À peine arrivé devant l'énorme statue située au centre du parc, représentant la tête d'un cheval, il se mit à neiger. C'était magique. On s'est rendu compte de la chance qu'on avait. On avait voyagé, on s'était totalement dépaysé, ce parc se recouvrait petit à petit d'un épais manteau neigeux et les lumières commençaient à s'éclairer. Le paysage était magnifique, en plein centre de Londres, deux étrangères totalement heureuses d'être là autour de milliers de personnes qui n'appréciaient même pas la beauté de leur ville. Ils passaient dans ce parc sans même s'arrêter 2 minutes pour regarder ce qui les entourait. Ils semblaient tous pressés de rentrer chez eux, voire gelés par la neige qui tombait sur leur long manteau. Émerveillées, les yeux pleins de joie, le bonheur nous traversait juste pour cet instant qui pourrait paraître si banal. Alvina me prit la main et me dit « Ma puce, il va faire nuit, on n'a pas cherché l'auberge ».

Tout ce bonheur accumulé disparut en quelques secondes, comment avions nous put être si distraites. On s'est mis à paniquer. On a couru vers un plan. C'est fou comme les rues de Londres sont longues. Il y en avait même plusieurs du même nom. On a marché pendant presque 40 minutes pour arriver à cette fameuse rue où devait se situer notre auberge. On l'a fait de long en large. Aucune trace de l'auberge de jeunesse 543. Je demande aux quelques rares passants qui sont encore dehors par ce froid, et sous la nuit tombante. Personne ne connaît cet endroit. Alvina se met à pleurer, elle a peur, elle ne parle pas anglais et ne sait pas quoi faire pour m'aider, son manteau rose fuchsia est trempé par la neige, son visage est si rouge qu'on dirait que le froid lui a brulé. On décide d'explorer les dessous de Londres, après tout, au moins dans le « tube » on pourra avoir chaud et se déplacer plus rapidement. Quelques hommes louches fument à l'entrée de la bouche de métro que l'on décide de prendre. Ce n'est pas très rassurant. On commence à avoir peur de ne pas trouver d'endroit pour dormir. Et si on allait passer notre première nuit dehors ? Et si cette auberge de jeunesse n'existait pas ? Et si c'était une arnaque ? On descend les quelques marches pour entrer dans une petite station de métro, on prend un plan mais on ne sait même pas où aller. Un couple attend sur les quais, ils ont l'air plutôt sympathiques. Je prends mon courage à deux mains, et vais leur demander s'ils connaissent la « Harvey road », ou même cette auberge. On ne sait jamais. Alvina me prend le bras et tire difficilement les valises de l'autre. Je commence à parler anglais en grelottant, il se fait tard et même sur les quais la fraîcheur se fait ressentir. Alvina me chuchote « j'espère qu'ils connaissent, je n'en peux plus ». Et là, comme un miracle, le couple réalise que nous sommes françaises, comme eux. C'est comme si nous avions gagné au loto. C'est incroyable, la chance nous sourit enfin. Ils nous indiquent même le chemin pour l'autre Harvey road, plus petite donc pas inscrite sur notre plan, mais heureusement connu par ces deux français. C'est pas croyable. Alvina me demande de la pincer. Nous ne sommes pas encore arrivé, le temps passe, mais nous avons la bonne direction. J'espère juste que cette fois ci, c'est la bonne.

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