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Be all over

Be all over

Be at home and be all over...


¡ Mira !

Publié par Elia sur 24 Janvier 2014, 18:48pm

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Deuxième soir que je me retrouve à pleurer, comme ça. Ce soir, il y a un film français à la télé, un film sur les divorces... Je suis là, allongée sur mon lit, enfin, mon canapé-lit. J'habite dans un tout petit 20 m² sous les toits de Paris, l'ambiance y est certes géniale, mais le loyer faramineux et la paye minuscule m'obligent à garder la « table-parquet ». Je regarde la télé sans même l'écouter. Je vois juste ce couple se déchirer devant des millions de téléspectateurs. Évidemment, ce ne sont que des acteurs. Je ne suis pas dupe, mais quand j'ai vu l'homme arriver avec sa tronçonneuse dans le salon, j'avoue que j'ai ressenti toute la détresse qu'il pouvait éprouver. Je pensais à mon père, à ma mère, à leur déception et leur séparation catastrophique. Tout ça me ramène à ma situation, deux ans de célibat, après 3 ans de relation hyper sérieuse avec le mec le plus parfait au monde. Mais quand tout d'un coup, un homme arrive devant vous, que votre mec devient jaloux, et que la tentation et l'éloignement ne joue pas en votre faveur, l'impensable arrive. Oui, j'ai lâché un mec parfait, pour un coureur de jupons, pour rester polie. Je dis « un » mec parfait, parce que même dans mon état de quasi-dépression, je reste persuadé que le fameux prince charmant ou au moins un semblant de petit ami potable « m'attend » quelque part. En réalité, c'est une belle illusion, mais pour l'instant ça m'aide à tenir.

À mes 18 ans, j'ai fait tatouer « HOPE » sur mon poignet droit, l'espoir, je me demande de quoi ! On court tous après l'amour, et quand on l'a trouvé, on le fuit. C'est pire que paradoxale, c'est pitoyable. L'être humain ne se contente jamais de ce qu'il a, il veut toujours plus.

Alors voilà, on y arrive. Vous vous demandez peut-être si ce que je vais vous raconter va vous faire pleurer, déprimer, rire ou même si vous allez arrêter la lecture tout de suite. Ne vous tracassez plus, je vais seulement mettre sur papier la terrible vérité de la vie et tous ces bonheurs cachés qui sont simplement à savourer...

13 janvier 2013, à l'aube, ma meilleure amie a dormi chez moi et comme d'habitude, on ne dort pas beaucoup. Pourtant ce matin on se lève tôt, notre avion décolle à 9h à l'aéroport de Tours. On part à Londres, 3 petits jours, on est tellement excitées que l'on saute du lit, des cernes énormes sous les yeux, on vérifie nos valises, on prend les billets, et on claque la porte en sortant. On profite d'un vol low-cost, ce n'est pas en étant caissière tous les week-ends après les cours qu'on peut se permettre de voyager en classe « affaires » ou « premium » avec les compagnies les plus réputées. Mais on s'en moque, on y va ! Pour trois jours qui promettent d'être extraordinaires. En plus, c'est les SOLDES !

Arrivées à l'aéroport à 8h15 pour un départ à 9 h. On enregistre nos bagages auprès de l'agent plus ou moins réveillé, avec déjà une tache de café sur la cravate, un bisou à papa, un appel à maman et on passe les portes de sécurité. Nous voilà dans la salle d'attente avant l'embarquement.

9h15, toujours pas d'avion en vue, en même temps vu le brouillard qui s'est installé, on ne voit pas à plus de deux mètres. On commence à s'inquiéter, les gens s'impatientent. Un groupe d'anglais, rit aux éclats. 2 couples d'une cinquantaine d'années, cheveux plus que grisonnants, bien brossés et gilet ajustés, regardent leur montre toutes les minutes en ronchonnant. Un petit enfant commence à crier et courir entre les grandes personnes, sa mère enceinte aux trousses. Et nous, deux petites jeunes, au milieu des attachés case et des costards cravates, fantasmant sur notre voyage qui pourrait peut-être ne pas se produire. On disait qu'on irait voir la reine, tous les endroits si emblématiques de Londres; Buckingham Palace, Big Ben, Camden Marcket, Notting Hill, British Museum, Picadilly circus, la Tamise, London Bridge... en seulement 3 jours et un budget réduit.

9h30, enfin une annonce faite au haut-parleur. Une dame nous dit que notre avion a dû dévier vers Limoges, il lui fut impossible d'atterrir dans ce brouillard hivernal. Mais, il va déposer les passagers, et retenter l'atterrissage à vide. On se sent bizarrement soulagée mais pas vraiment rassurée, le pilote à l'air un peu fou.

On finit par décoller vers midi, et même si beaucoup de personnes vont arriver en retard, et même si pour nous notre séjour est écourté d'une demi-journée et même si le couple avec qui on a papoté à la machine à café va louper son rendez-vous matinal, tout le monde est heureux d'être enfin dans les airs, vers Londres.

¡ Mira !
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